20eme Edition Boulevard

Près de quarante ans de carrière, seize albums studio et des concerts à n’en plus finir : les vétérans du death metal polonais semblent avoir vécu plusieurs vies. De la Pologne communiste qui a vu naître le groupe au dernier album paru, Solitude in Madness (2021), Vader (référence à Darth Vader, Dark Vador en VF) a conquis le monde. De l’Europe à l’Australie en passant par le Japon, l’Amérique du Sud et les Etats-Unis, les légendes du death et thrash metal viennent enfin faire sonner leurs riffs massifs en Afrique, live from L’Boulevard.

Les figues de barbarie font-elles de bonnes chansons ? Les prières de guérison soignent-elles l’hydarthrose ? L’humour est-il soluble dans le metal ? Les réponses sont évidentes lorsque l’on écoute Betweenatna. Entre riffs déjantés et délicieux second degré, Betweenatna est la preuve que l’on peut être un rockeur (et même quatre) bourré de talent sans se prendre au sérieux. Fondé en 2011 par quatre pionniers des scènes metal et fusion casablancaises — ayant joué dans les groupes Immortal Spirit, Reborn, Nekros, Darga, Hoba Hoba Spirit…—, ce “délire entre potes” est, onze ans plus tard, ce qui se fait de mieux en rock alternatif b’darija. Betweenatna s’est d’ailleurs autoproclamé “a7ssan groupe fel 3alam”. Avec Abdessamad Bourhim à la guitare, Oubize au chant, Said Gamha à la basse et Said Mounna à la batterie, fous rires et gros son garantis.

Depuis près de dix ans, Arka’n Asrafokor gagne du terrain sur la carte mondiale du metal : seul groupe du genre en Afrique de l’Ouest, ce qu’il propose est unique puisqu’il mélange du thrash, speed, neo metal à du rap et des rythmiques régionales (Gazo, Blekete, etc.). Le groupe togolais, auteur de l’album Zã Keli (Lumières/Ténèbres) en février 2019, allie ainsi la puissance du metal et la résonance des percussions et instruments traditionnels, et pousse des chants en ewé, anglais et parfois français. Se décrivant comme un “groupe de métal qui puise son inspiration dans la tradition et la sagesse africaines”, Arka’n Asrafokor chante des valeurs comme le courage, l’honneur, la justice, mais aussi le retour de l’homme à la nature. Du metal aux racines bien ancrées, à retrouver sur la grande scène du R.U.C.

Hold The Breath est un groupe de progressive metalcore fondé à Casablanca en 2011. Leurs influences vont de As I Lay Dying à Killswitch Engage, en passant par August Burns Red ou This or The Apocalypse. Ils signent un premier EP de quatre morceaux en 2013, Chaos Prevails, et s’apprêtent à sortir le second. Entre les deux, ils multiplient les scènes, de Casablanca à Fès en passant par Meknès, et font partie de la compétition Tremplin de L’Boulevard 2017. Leur dernière vidéo, Survival, a été shootée au Studio Hiba, dans le cadre de la troisième édition du programme Hiba_Rec rock/metal.